Nouvelles règles assurance chômage à compter 1er déc.2021
par webmaster le 02-12-2021Les nouvelles règles de l'assurance chômage à compter du 1er décembre 2021
Les deux dernières mesures de la réforme de l’assurance chômage entrent en vigueur le 1er décembre 2021. Un arrêté du 18 novembre 2021 prévoit qu’à compter de cette date, la durée d’affiliation nécessaire pour ouvrir ou recharger un droit est fixée à 6 mois, et non plus 4 mois. La dégressivité de l’allocation applicable aux salariés de moins de 57 ans à la date de fin de contrat ayant un revenu antérieur supérieur à 4518 euros bruts par mois, intervient dés le 7ème mois et non plus dés le 9ème mois.
Un décret du 26 juillet 2019 a modifié les règles de l’assurance chômage. Au menu de ce texte : conditions d'ouverture et de rechargement des droits et dégressivité de l'indemnisation pour les hauts revenus, applicable pour partie, depuis le 1er novembre 2019. Ce texte a fait l’objet d’un certain nombre d’aménagements et de reports successifs, en raison des conséquences économiques, financières et sociales liées à la crise sanitaire, nécessitant des mesures exceptionnelles.
Le second volet de la réforme de l'assurance chômage - qui instaure une nouvelle méthode de calcul du salaire journal de référence (SJR) et qui sert à établir le montant de l’allocation chômage - est entré en vigueur le 1er octobre 2021 suite à la publication du décret le jeudi 30 septembre au Journal Officiel.
Un arrêté du 18 novembre 2021 prévoit qu’à compter du 1er décembre 2021, la durée d’affiliation nécessaire pour ouvrir ou recharger un droit est fixée à 6 mois, contre 4 mois auparavant. La dégressivité de l’allocation applicable aux salariés de moins de 57 ans à la date de fin de contrat ayant un revenu antérieur supérieur à 4518 euros bruts par mois, intervient dés le 7ème mois et non plus dés le 9ème mois.
Conditions d’affiliation
Depuis le 1er novembre 2019, la durée minimale d’affiliation requise pour l’ouverture des droits aux allocations de chômage est de 6 mois (soit 130 jours ou 910 heures travaillés) au cours des 24 mois précédant la fin du contrat de travail pour les moins de 53 ans. Pour le rechargement des droits, cette durée est également de 6 mois.
Toutefois, dans le cadre de la crise sanitaire, pour les ruptures de contrat de travail intervenues depuis le 1er août 2020, la durée minimale d’affiliation requise pour l’ouverture des droits a été ramené à 4 mois (soit 88 jours ou 610 heures travaillés), mais toujours sur les 24 mois précédant la fin du contrat de travail (Décret n°2020-425 du 14 avril 2020, art. 7-1 modifié par décret n°2021-346 du 30 mars 2021, art. 4). Pour le rechargement des droits à allocations, la durée minimale d’affiliation requise était fixée également à 4 mois.
Avec l’arrêté du 18 novembre 2021, la condition d’affiliation minimale de 130 jours travaillés ou 910 heures travaillées (soit 6 mois) entre en vigueur à compter du 1er décembre 2021.
La durée d’affiliation reste calculée en jours ou en heures travaillées. Elle doit être au moins égale à 130 jours ou 910 heures :
- au cours des 24 mois qui précèdent la fin du contrat de travail (terme du préavis) pour les salariés âgés de moins de 53 ans à la date de la fin de leur contrat de travail ;
- au cours des 36 mois qui précèdent la fin du contrat de travail (terme du préavis) pour les salariés âgés de 53 ans et plus à la date de la fin de leur contrat de travail.
En cas de préavis non effectué et non payé, le terme de la période de référence d’affiliation est la veille du jour où le préavis prend effet.
Durée d’indemnisation
Les changements relatifs aux conditions d’affiliation ont aussi des conséquences sur la durée d’indemnisation. Celle-ci est égale au nombre de jours calendaires déterminé à compter du 1er jour de la période d’emploi incluse dans la période de référence d’affiliation, déduction faite des périodes de suspension d’un contrat de travail, telles que les arrêts maladie, congé de maternité, période de formation et CPF de transition.
Pour éviter des allocations journalières top faibles pour les demandeurs d’emploi sont les périodes d’emploi sont très morcelés, il est prévu un plafond pour la prise en compte des périodes d’inactivité. Le nombre de jours calendaires de la durée d’indemnisation est, le cas échéant, réduit de telle sorte que le nombre de jours calendaires non pris en compte dans la détermination de la condition d’affiliation ne soit supérieur à 75% du nombre de jours travaillés, converti sur une base calendaire par l’application d’un coefficient de 1,4 correspondant au quotient de 7 jours sur 5.
La durée d’indemnisation est proportionnelle au temps travaillé avec l’application d’un plafond déterminé en fonction de l’âge. La durée minimale de l’indemnisation reste à 6 mois. La durée maximale reste à 24 mois pour les moins de 53 ans. Elle est de 30 mois pour les 53-55 ans et de 36 mois pour les personnes âgées de 55 ans et plus.
Calcul des indemnités
Le salaire journalier de référence (SJR) détermine le montant de l’allocation chômage.
Les allocations de chômage sont désormais calculées sur le revenu mensuel moyen du travail. Le salaire de référence est basé sur l’ensemble des jours calendaires compris entre le 1er et le dernier jour travaillé par l’intéressé au cours d’une période de référence de 24 mois, c’est-à-dire aussi bien les périodes couvertes par un contrat de travail, que les périodes d’inactivité, et non sur les seuls jours travaillés comme actuellement. Certaines périodes inhabituelles comme les arrêts maladie, les congés de maternité ou l’activité partielle sont, toutefois, neutralisées.
Démissionnaires et indépendants
Le texte ouvre l’indemnisation aux salariés démissionnaires ayant travaillé dans la même entreprise au cours des cinq dernières années. Ils devront aussi justifier la poursuite d’un projet professionnel dont le caractère réel et sérieux devra être attesté par une commission paritaire interprofessionnelle régionale (CPIR).
Les indépendants pourront aussi bénéficier d’une allocation forfaitaire en cas de liquidation judiciaire.
(Voir fiche pratique : Chômage des indépendants et démissionnaires : les nouvelles règles).
Une indemnité dégressive pour les plus haut revenus
Les salariés qui ont un revenu du travail supérieur à 4 500 € bruts par mois voient leur indemnisation réduite de 30 % au début du 7ème mois d’indemnisation, avec un plancher fixé à 2 261 € nets d’indemnisation.
Les salariés qui ont un salaire inférieur à 4 500 € bruts par mois ne sont pas concernés par cette dégressivité, tout comme les salariés âgés de 57 ans et plus.
Cette mesure a été suspendue pendant la durée de la crise sanitaire. Elle entre en vigueur le 1er décembre 2021.
Le décret n°2019-797 du 26 juillet 2019 relatif au régime d'assurance chômage
Cicrulaire n° 2021-13 du 19 octobre 2021, réglementation d'assurance chômage
Autres fiches pratiques sur le chômage
Chômage des indépendants et des démissionnaires
Peut-on bénéficier des allocations chômage en cas de démission ?
Les CHR concernés par le bonus-malus sur cotisation chômage
Mise à jour : décembre 2021
Les nouvelles règles de l'assurance chômage à compter du 1er décembre 2021
Les deux dernières mesures de la réforme de l’assurance chômage entrent en vigueur le 1er décembre 2021. Un arrêté du 18 novembre 2021 prévoit qu’à compter de cette date, la durée d’affiliation nécessaire pour ouvrir ou recharger un droit est fixée à 6 mois, et non plus 4 mois. La dégressivité de l’allocation applicable aux salariés de moins de 57 ans à la date de fin de contrat ayant un revenu antérieur supérieur à 4518 euros bruts par mois, intervient dés le 7ème mois et non plus dés le 9ème mois.
Un décret du 26 juillet 2019 a modifié les règles de l’assurance chômage. Au menu de ce texte : conditions d'ouverture et de rechargement des droits et dégressivité de l'indemnisation pour les hauts revenus, applicable pour partie, depuis le 1er novembre 2019. Ce texte a fait l’objet d’un certain nombre d’aménagements et de reports successifs, en raison des conséquences économiques, financières et sociales liées à la crise sanitaire, nécessitant des mesures exceptionnelles.
Le second volet de la réforme de l'assurance chômage - qui instaure une nouvelle méthode de calcul du salaire journal de référence (SJR) et qui sert à établir le montant de l’allocation chômage - est entré en vigueur le 1er octobre 2021 suite à la publication du décret le jeudi 30 septembre au Journal Officiel.
Un arrêté du 18 novembre 2021 prévoit qu’à compter du 1er décembre 2021, la durée d’affiliation nécessaire pour ouvrir ou recharger un droit est fixée à 6 mois, contre 4 mois auparavant. La dégressivité de l’allocation applicable aux salariés de moins de 57 ans à la date de fin de contrat ayant un revenu antérieur supérieur à 4518 euros bruts par mois, intervient dés le 7ème mois et non plus dés le 9ème mois.
Conditions d’affiliation
Depuis le 1er novembre 2019, la durée minimale d’affiliation requise pour l’ouverture des droits aux allocations de chômage est de 6 mois (soit 130 jours ou 910 heures travaillés) au cours des 24 mois précédant la fin du contrat de travail pour les moins de 53 ans. Pour le rechargement des droits, cette durée est également de 6 mois.
Toutefois, dans le cadre de la crise sanitaire, pour les ruptures de contrat de travail intervenues depuis le 1er août 2020, la durée minimale d’affiliation requise pour l’ouverture des droits a été ramené à 4 mois (soit 88 jours ou 610 heures travaillés), mais toujours sur les 24 mois précédant la fin du contrat de travail (Décret n°2020-425 du 14 avril 2020, art. 7-1 modifié par décret n°2021-346 du 30 mars 2021, art. 4). Pour le rechargement des droits à allocations, la durée minimale d’affiliation requise était fixée également à 4 mois.
Avec l’arrêté du 18 novembre 2021, la condition d’affiliation minimale de 130 jours travaillés ou 910 heures travaillées (soit 6 mois) entre en vigueur à compter du 1er décembre 2021.
La durée d’affiliation reste calculée en jours ou en heures travaillées. Elle doit être au moins égale à 130 jours ou 910 heures :
- au cours des 24 mois qui précèdent la fin du contrat de travail (terme du préavis) pour les salariés âgés de moins de 53 ans à la date de la fin de leur contrat de travail ;
- au cours des 36 mois qui précèdent la fin du contrat de travail (terme du préavis) pour les salariés âgés de 53 ans et plus à la date de la fin de leur contrat de travail.
En cas de préavis non effectué et non payé, le terme de la période de référence d’affiliation est la veille du jour où le préavis prend effet.
Durée d’indemnisation
Les changements relatifs aux conditions d’affiliation ont aussi des conséquences sur la durée d’indemnisation. Celle-ci est égale au nombre de jours calendaires déterminé à compter du 1er jour de la période d’emploi incluse dans la période de référence d’affiliation, déduction faite des périodes de suspension d’un contrat de travail, telles que les arrêts maladie, congé de maternité, période de formation et CPF de transition.
Pour éviter des allocations journalières top faibles pour les demandeurs d’emploi sont les périodes d’emploi sont très morcelés, il est prévu un plafond pour la prise en compte des périodes d’inactivité. Le nombre de jours calendaires de la durée d’indemnisation est, le cas échéant, réduit de telle sorte que le nombre de jours calendaires non pris en compte dans la détermination de la condition d’affiliation ne soit supérieur à 75% du nombre de jours travaillés, converti sur une base calendaire par l’application d’un coefficient de 1,4 correspondant au quotient de 7 jours sur 5.
La durée d’indemnisation est proportionnelle au temps travaillé avec l’application d’un plafond déterminé en fonction de l’âge. La durée minimale de l’indemnisation reste à 6 mois. La durée maximale reste à 24 mois pour les moins de 53 ans. Elle est de 30 mois pour les 53-55 ans et de 36 mois pour les personnes âgées de 55 ans et plus.
Calcul des indemnités
Le salaire journalier de référence (SJR) détermine le montant de l’allocation chômage.
Les allocations de chômage sont désormais calculées sur le revenu mensuel moyen du travail. Le salaire de référence est basé sur l’ensemble des jours calendaires compris entre le 1er et le dernier jour travaillé par l’intéressé au cours d’une période de référence de 24 mois, c’est-à-dire aussi bien les périodes couvertes par un contrat de travail, que les périodes d’inactivité, et non sur les seuls jours travaillés comme actuellement. Certaines périodes inhabituelles comme les arrêts maladie, les congés de maternité ou l’activité partielle sont, toutefois, neutralisées.
Démissionnaires et indépendants
Le texte ouvre l’indemnisation aux salariés démissionnaires ayant travaillé dans la même entreprise au cours des cinq dernières années. Ils devront aussi justifier la poursuite d’un projet professionnel dont le caractère réel et sérieux devra être attesté par une commission paritaire interprofessionnelle régionale (CPIR).
Les indépendants pourront aussi bénéficier d’une allocation forfaitaire en cas de liquidation judiciaire.
(Voir fiche pratique : Chômage des indépendants et démissionnaires : les nouvelles règles).
Une indemnité dégressive pour les plus haut revenus
Les salariés qui ont un revenu du travail supérieur à 4 500 € bruts par mois voient leur indemnisation réduite de 30 % au début du 7ème mois d’indemnisation, avec un plancher fixé à 2 261 € nets d’indemnisation.
Les salariés qui ont un salaire inférieur à 4 500 € bruts par mois ne sont pas concernés par cette dégressivité, tout comme les salariés âgés de 57 ans et plus.
Cette mesure a été suspendue pendant la durée de la crise sanitaire. Elle entre en vigueur le 1er décembre 2021.
Le décret n°2019-797 du 26 juillet 2019 relatif au régime d'assurance chômage
Cicrulaire n° 2021-13 du 19 octobre 2021, réglementation d'assurance chômage
Autres fiches pratiques sur le chômage
Chômage des indépendants et des démissionnaires
Peut-on bénéficier des allocations chômage en cas de démission ?
Les CHR concernés par le bonus-malus sur cotisation chômage
Mise à jour : décembre 2021